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Brexit, Pinel, et Pénuries : Le Monde en Panne en Mai 2025

Mai 2025 : un mois sous le signe des retrouvailles forcées, des crises latentes et des réalités économiques qui dérangent. Accrochez-vous, car le tableau que nous allons dépeindre est loin d’être idyllique.

Brexit : Les regrets amers d’une île isolée ?

L’événement phare de ce mois de mai est sans conteste le sommet inédit entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, le premier du genre depuis le divorce tant controversé du Brexit. Cinq ans après cette rupture historique, le Premier ministre britannique Keir Starmer reçoit à Londres Ursula von der Leyen, Antonio Costa et Kaja Kallas, les figures de proue de l’UE. L’objectif affiché ? Sceller un « partenariat économique multisectoriel » et tourner la page des tensions passées.

On parle de relancer les échanges commerciaux en assouplissant les formalités administratives post-Brexit. Un vœu pieux ? Peut-être. Car derrière les sourires de façade, des sujets épineux persistent. Les quotas de pêche, source de conflits récurrents entre pêcheurs européens et britanniques, restent un point de friction majeur. La « liberté de circulation », cette vache sacrée que les Britanniques ont abattue avec fracas, est timidement remise sur la table avec des concessions sur un programme de mobilité des jeunes.

Il est question, de plus, d’un accord de défense. Dans un contexte de réarmement européen face à une Russie menaçante et au désengagement américain, un rapprochement militaire semble inéluctable. Londres exclut un retour pur et simple au sein du marché unique ou de l’union douanière, mais évoque un alignement sur les normes européennes pour les produits alimentaires et agricoles. Une capitulation progressive ? Le temps nous le dira. Ce qui est certain, c’est que les promesses d’une Grande-Bretagne indépendante et prospère semblent se heurter à la dure réalité du terrain.

Immobilier : La fin d’une illusion ?

Pendant ce temps, en France, le marché du logement neuf est à la dérive. La Fédération des promoteurs immobiliers tire la sonnette d’alarme : les mises en vente et les réservations dégringolent. Le coupable désigné ? L’arrêt du dispositif Pinel, cette « niche fiscale » qui permettait aux investisseurs de bénéficier d’une réduction d’impôt en échange de la mise en location de leurs biens.

Le dispositif Pinel, du nom de l’ancienne ministre du Logement, Sylvia Pinel, était une mesure incitative visant à stimuler la construction de logements neufs. Son abandon a eu l’effet d’une douche froide sur le marché. Les professionnels du secteur crient au feu et réclament un dispositif de substitution. Un appel au secours qui résonne dans un contexte de crise du logement, où les jeunes peinent à se loger et les loyers flambent. La fin du Pinel serait-elle la fin d’une illusion, celle d’un accès au logement pour tous ?

HSBC : La saignée continue

La banque britannique HSBC annonce la suppression de 10% de ses effectifs en France, soit 348 postes. Une décision justifiée par une « refonte de la structure internationale » et la nécessité de « simplifier » les activités. Traduction : l’emploi est une variable d’ajustement pour répondre aux évolutions du marché et anticiper un éventuel retournement de conjoncture. HSBC, après avoir vendu sa banque de détail à My Money Group (devenu Crédit Commercial de France), se recentre sur les marchés les plus prometteurs, notamment en Asie et au Moyen-Orient. Une stratégie implacable qui laisse sur le carreau des centaines de salariés français.

SNCF : Le train-train de la dégradation

La SNCF alerte sur la dégradation du réseau ferroviaire et réclame des investissements massifs pour éviter le décrochage. Sans argent frais, 4 000 kilomètres de voies ferrées seraient menacés, affectant 2 000 trains par jour. La direction de la SNCF estime que les 4,5 milliards d’euros annuels promis par l’État sont insuffisants. Elle suggère de taxer les poids lourds pour financer les moyens de transport plus vertueux. Une proposition qui risque de faire grincer des dents, mais qui souligne l’urgence de la situation.

Nissan : La tempête automobile

Le constructeur automobile japonais Nissan s’apprête à annoncer 10 000 suppressions de postes, en plus des 9 000 déjà programmées. La raison ? Des résultats catastrophiques et une perte record de 5 milliards d’euros. L’échec du rapprochement avec Honda, les surtaxes américaines sur l’automobile, la dette abyssale… Les raisons de cette crise sont multiples. Nissan mise désormais sur le marché chinois, mais la concurrence y est féroce.

En conclusion, ce mois de mai 2025 est un condensé des maux qui rongent notre monde : repli sur soi, inégalités croissantes, crises environnementales et financières… Face à ces défis, il est urgent de repenser nos modèles économiques et sociaux, de privilégier la coopération à la compétition, et de remettre l’humain au cœur de nos priorités.

Cet article a été fait a partir de ces articles:

https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-brief-eco/premiere-rencontre-au-sommet-entre-le-royaume-uni-et-l-europe-depuis-le-brexit-9539581, https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-brief-eco/immobilier-la-fin-du-dispositif-pinel-pese-sur-le-marche-du-logement-neuf-2803300, https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-brief-eco/la-banque-britannique-hsbc-va-supprimer-10-de-ses-effectifs-en-france-1190197, https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-brief-eco/la-sncf-alerte-sur-la-degradation-du-reseau-ferroviaire-7404045, https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-brief-eco/les-suppressions-d-emplois-se-multiplient-chez-nissan-6725085

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