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L’EPA de Trump Prête à Saborder les Réglementations Climatiques de Biden : Un Coup de Poignard dans le Dos de l’Environnement ?

L’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) sous l’administration Trump, menée par l’administrateur Lee Zeldin, est sur le point de défaire les limites imposées par l’administration Biden sur la pollution climatique provenant des centrales électriques. Cette initiative, annoncée le 11 Juin 2025, représente un revirement spectaculaire et controversé de la politique environnementale américaine, soulevant de sérieuses questions sur l’avenir de la lutte contre le changement climatique.

Zeldin a déclaré que l’EPA abrogerait deux normes clés du secteur énergétique datant de 2024 : l’une visant à limiter la pollution climatique et l’autre à réduire la pollution au mercure. Il accuse l’administration Biden d’avoir délibérément mis en place ces règles pour étouffer la production d’énergie de base à partir du charbon et du gaz naturel. Selon Zeldin, ces abrogations permettraient de sauver la production d’énergies fossiles et de faire avancer le programme de « domination énergétique » du président Trump.

Le Cadre Juridique Sous le Microscope

Le point central du débat réside dans l’interprétation de la Section 111 du Clean Air Act, la loi américaine sur la qualité de l’air. Cette section autorise l’EPA à réglementer les sources de pollution atmosphérique qui « causent ou contribuent de manière significative » à la pollution atmosphérique nocive. L’EPA, depuis les années 1970, a toujours interprété cette loi comme nécessitant une seule constatation de contribution significative par secteur réglementé, et non des constatations distinctes pour chaque polluant, comme le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Cependant, l’EPA de Trump remet en question ce précédent.

La Contestation de la Contribution Significative : Une Manœuvre Douteuse ?

L’EPA prétend désormais que le Clean Air Act exige une constatation spécifique selon laquelle les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques au charbon et au gaz contribuent de manière significative à la pollution atmosphérique dangereuse avant de pouvoir réglementer ces émissions. Jason Schwartz, de l’Institute for Policy Integrity de l’Université de New York, conteste cette interprétation, soulignant que le texte de la loi ne requiert pas de constatations spécifiques à chaque polluant. En d’autres termes, si les centrales électriques ont déjà été reconnues comme contribuant de manière significative à la pollution atmosphérique (par exemple, avec le smog), il n’est pas nécessaire de prouver spécifiquement que les émissions de CO2 sont elles aussi significatives.

L’Argument du Pourcentage : Un Raccourci Dangereux

L’EPA justifie également sa décision en affirmant que la part de la production d’électricité américaine dans les émissions mondiales de CO2 est « relativement mineure et a diminué au fil du temps », représentant environ 3 %. L’agence semble suggérer que 3% n’est pas un seuil « significatif », éludant ainsi la question de l’impact réel de ces émissions. Meghan Greenfield, ancienne avocate de l’EPA et du ministère de la Justice, critique cette approche, arguant que l’EPA fusionne indûment la question de savoir si la pollution est nocive avec la question de savoir si elle peut être traitée efficacement. En d’autres termes, l’EPA semble dire : « C’est trop petit, et de toute façon, nous ne pouvons rien faire, donc ce n’est pas grave. »

Un Combat Juridique Inévitable

Les groupes environnementaux sont déjà prêts à contester ces abrogations devant les tribunaux. L’argument principal sera que l’EPA doit justifier raisonnablement son revirement de politique et réfuter tous les arguments antérieurs justifiant les réglementations de l’ère Biden. Les tribunaux se montrent souvent sceptiques face aux volte-face des agences, surtout lorsque le seuil de signification n’a pas été correctement évalué. En outre, l’analyse d’impact réglementaire de l’EPA, qui ne prend pas en compte les coûts associés à l’augmentation des émissions de carbone, est critiquée pour son manque de rigueur.

L’Enjeu : L’Avenir de la Lutte Contre le Changement Climatique

Cette tentative de démantèlement des réglementations climatiques représente bien plus qu’un simple différend juridique. Il s’agit d’une bataille idéologique sur l’avenir de la lutte contre le changement climatique. En minimisant la contribution du secteur énergétique américain et en remettant en question des précédents juridiques établis, l’administration Trump risque de saper les efforts visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à protéger l’environnement pour les générations futures.

Cet article a été fait a partir de ces articles:

https://www.scientificamerican.com/article/trump-epa-announces-climate-regulation-rollback-but-faces-legal-hurdles/, https://www.scientificamerican.com/article/brain-implant-lets-man-with-als-speak-and-sing-with-his-real-voice/, https://www.scientificamerican.com/article/blockbuster-new-vera-rubin-observatory-will-change-astronomy-forever/, https://www.scientificamerican.com/article/injured-skin-cells-fire-like-neurons-to-scream-for-help/, https://www.scientificamerican.com/article/planned-nih-cuts-threaten-americans-health-senators-charge-in-tense-hearing/

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