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Désobéissance algorithmique : Quand nos vies sont formatées par des équations opaques et comment s’en libérer

L’omniprésence des algorithmes dans nos vies est un fait. De la musique que l’on écoute aux publicités que l’on voit, en passant par les décisions d’embauche et les prêts bancaires, des équations complexes façonnent nos expériences et, de manière insidieuse, nos destinées. Mais que se passe-t-il lorsque ces algorithmes, souvent opaques et biaisés, perpétuent des inégalités ou restreignent notre liberté ? La réponse, selon certains, réside dans une forme de désobéissance algorithmique.

Pour comprendre ce concept, il est crucial de définir ce qu’est un algorithme. En termes simples, il s’agit d’un ensemble d’instructions qu’un ordinateur suit pour résoudre un problème ou accomplir une tâche. Ces instructions, écrites en code informatique, peuvent être extrêmement complexes et impliquer des quantités massives de données. L’apprentissage automatique (ou machine learning), une branche de l’intelligence artificielle, permet aux algorithmes d’apprendre et de s’améliorer à partir de ces données, renforçant ainsi leur capacité à prendre des décisions, mais aussi à potentiellement amplifier des biais existants. Un biais algorithmique est un défaut systématique dans un algorithme qui conduit à des résultats injustes ou discriminatoires. Ces biais peuvent provenir des données utilisées pour entraîner l’algorithme, des hypothèses intégrées dans sa conception, ou même des préjugés inconscients des programmeurs.

La désobéissance algorithmique, par conséquent, est une forme de résistance face à ce pouvoir croissant des algorithmes. Elle prend diverses formes, allant de la simple prise de conscience des risques liés à l’utilisation de ces technologies à des actions plus directes visant à les perturber ou à les contourner. Une des premières étapes consiste à s’éduquer. Comprendre comment les algorithmes fonctionnent, comment ils sont utilisés et quels sont leurs potentiels biais est essentiel pour pouvoir les contester. Cela implique de remettre en question les narratifs simplistes sur l’objectivité et la neutralité de la technologie, et de développer un esprit critique face aux promesses d’efficacité et de rationalisation qu’elle véhicule.

Une autre forme de désobéissance algorithmique consiste à remettre en question la transparence des algorithmes. La plupart des algorithmes utilisés par les grandes entreprises et les gouvernements sont des « boîtes noires », dont le fonctionnement interne est inaccessible au public. Exiger la transparence, c’est demander à ce que les algorithmes soient audités, expliqués et rendus compréhensibles, afin que l’on puisse identifier et corriger leurs biais. Le droit à l’explication algorithmique, encore balbutiant dans de nombreuses juridictions, est un élément clé de cette démarche.

Mais la désobéissance algorithmique peut également prendre des formes plus radicales. On peut imaginer des développeurs qui refusent de travailler sur des projets qu’ils jugent moralement répréhensibles, des hacktivistes qui dénoncent les algorithmes biaisés en les sabotant, ou des collectifs qui créent des outils alternatifs, plus transparents et plus respectueux des droits fondamentaux. L’art peut également jouer un rôle important dans cette résistance, en utilisant la créativité pour dénoncer les dangers de l’automatisation et en imaginant des futurs alternatifs où la technologie est au service de l’humain plutôt que l’inverse.

Il est important de noter que la désobéissance algorithmique n’est pas une position anti-technologie. Il ne s’agit pas de rejeter en bloc les avancées de l’informatique, mais plutôt de les encadrer, de les contrôler et de les orienter vers des objectifs plus justes et plus démocratiques. La technologie n’est pas neutre ; elle est le reflet des valeurs et des choix de ceux qui la conçoivent et la mettent en œuvre. La désobéissance algorithmique est un appel à la vigilance, à la responsabilité et à l’action, pour que les algorithmes soient au service de l’humanité, et non l’inverse.

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